Doter rapidement et gratuitement les personnels soignants de l’AP-HP de visières de protection : c’est le défi que s’est lancé le consortium 3D4care, qui réunit des personnels issus d’établissements ou structures universitaires et hospitalières.
Qu’est-ce que le consortium 3D4care ?
Le consortium 3D4Care est né à l’initiative de l’Unité de Recherche en Biomatériaux Innovants et Interfaces URB2i (UR4462) de l’université Sorbonne Paris Nord et de l’Université de Paris.
De très nombreux personnels de l’université Sorbonne Paris Nord sont impliqués dans ce projet d’ampleur, soutenu financièrement, administrativement et logistiquement par la présidence de l’université Sorbonne Paris Nord.
L’objectif initial de ce projet collaboratif, qui réunit des personnels issus d’établissements ou structures universitaires et hospitalières est de répondre à l’appel de l’AP-HP pour doter rapidement et gratuitement leurs soignants en visières de protection.
Masques réalisés par la fédération Lab 13
Le premier chaînon de la fabrication de ces visières, dont le « design » a été validé par les soignants eux-mêmes, sont les serres-têtes, réalisés dans les fab-labs des établissements académiques, mais également à domicile par des particuliers. Ces « makers » permettent d’alimenter une chaîne d’assemblage située à porte de la Chapelle, dans les locaux de ILUMINENS, qui est une structure Université de Paris, université Sorbonne Paris Nord. L’assemblage des différents éléments de la visière (le serre tête, le bouclier frontal, et l’élastique de maintien) ainsi que le contrôle qualité de la production sont assurés par le consortium 3D4care.
Découvrez le processus de fabrication dans son intégralité
La cadence de production de ces masques est montée en puissance, pour atteindre 250 à 300 visières assemblées par jour. Grâce à cette production soutenue, des visières ont déjà pu être livrées à une quinzaine établissements de santé.
Des entreprises se sont par ailleurs manifestées auprès du consortium pour aider à la production en série de ces visières : si vous souhaitez contribuer à la fabrication de ces visières ou en recevoir pour votre activité professionnelle, contactez les équipes du consortium.
Une production qui se diversifie
Si l’objet du consortium portait initialement sur la réalisation de visières de protection, d’autres productions se développent également dans ce cadre : la production d’adaptateur masque Décathlon a déjà commencé et la production de « splitter respirateur » est actuellement à l’étude avec les soignants de l’Hôpital Avicenne (AP-HP).
Des équipes de l’université Sorbonne Paris Nord fortement mobilisées
Le directeur-adjoint de l’Unité de Recherche en Biomatériaux Innovants et Interfaces URB2i (UR4462), Laurent Tapie, maître de conférences / HDR à l’université Sorbonne Paris Nord, coordonne le consortium avec le Docteur Jean-Pierre Attal, maître de conférences et praticien hospitalier à la Faculté de Santé de l’Université de Paris et à l’Hôpital Charles Foix.
Avec le soutien de l’université Sorbonne Paris Nord, des directeurs de composantes (Samuel Mayol, Homère Nkwawo, Denis Pernot, Frédéric Roupin,) et des laboratoires (LPL, Anne Amy-Klein & URB2I) impliqués dans le projet, ainsi que celui des responsables de départements dans les IUTs, le matériel d’impression 3D a été mis à disposition de ce projet stratégique pour nos collègues hospitaliers.
La fédération Lab 13 a été également sollicitée dans le cadre de ce projet pour fabriquer des masques et des respirateurs.
Cette fédération créée en 2018, inclut les laboratoires suivants : IGLab (Institut Galilée), GIMLab (IUT de ST. Denis), Ludomaker (UFR LLSHS), Fablab-IUTV (IUT de Villetaneuse), MatérioLab (IUT de ST. Denis), et l’atelier mécanique du Laboratoire de Physique des Lasers.
L’association Atouts Sciences est également associée au consortium et imprime chaque jour à l’atelier mécanique du Laboratoire de Physique des Lasers des visières de protection.
Plus largement, de très nombreux agents, administratifs et enseignants-chercheurs, sont mobilisés dans le cadre de ce projet d’envergure :
Sur le campus de Saint-Denis :
- GMP et UR2Bi: Nicolas Lebon (production et développement de dispositifs à domicile) et Laurent Tapie (coordination de l’ingénierie produit/process et développement des dispositifs à domicile), Vincent Fouquet (doctorant de l’UBR2i inscrit à l’ED Galilée, coordination technique du consortium), Géraldine Rohman (Institut Galilée et URB2i, intervient sur la durabilité des polymères suite au cycle de décontamination en clinique.
- GIM: Stéphane Roddier (soutien technique production sur Pajol, à domicile) et Arnaud Brugier
- SGM: Olivier Robert et Florent Tetard (production à domicile en impression 3D FDM et résine photopolymère)
- GMP: Brice Dallagnol (soutien technique CAO pour le développement des produits), Régis Lenevanent (soutien technique industrialisation)
Sur le campus de Villetaneuse:
- LPL : Mathieu Goncalvez et Albert Kaladjian (production sur site atelier mécanique LPL)
- FabLab : Min Lee (production IUT de Villetaneuse)
- LLSHS : Nicolas Pinieros (production salle Gamelab-LudoMaker)
Soignants dotés de visières à l’Hôpital Simone-Veil (Eaubonne)
Soignants dotés de visières à la Clinique Claude Bernard (Ermont)
Focus sur l’Institut Galilée : Semaine après semaine, la mobilisation de l’Institut Galilée au sein du consortium 3D4Care dans la lutte contre le Coronavirus monte en puissance !
Grâce aux imprimantes 3D de l’association Atouts Science et de l’IGLab, le pôle mécanique du Laboratoire de Physique des Lasers (LPL, CNRS/USPN) produit depuis maintenant 5 semaines des visières de protection pour le personnel soignant de l’AP-HP. La coordination du projet est assurée par Albert Kaladjian et la production est conduite 7j/7 par Mathieu Goncalves au LPL.
Depuis le 13 Avril , le LIPN (Xavier Monnin et Olivier Bodini) et le LAGA (Fayssal Benkhaldoun et Sylviane Schwer) ont également mis à disposition leurs imprimantes 3D ainsi qu’une très grande quantité de matière première, permettant ainsi d’accroitre très significativement la cadence de production et d’éviter la rupture de stock de consommables. C’est aujourd’hui 3 imprimantes qui fonctionnent 7j/7 au LPL et assurent l’impression de plus 60 masques par semaine pour les personnels de santé.